À propos

Née à Bruges en 1960, Bénédicte van Caloen a connu plusieurs vies.

Elle découvre la gravure lors d’études artistiques suivies d’un régendat en arts plastiques. Elle enseigne,se perfectionne en gravure à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels (La Cambre) etsuit les cours du soir de l’Ecole 75. Dès 1979, elle aura la chance de rejoindre Urbino (Toscane) et les stages d’un des derniers grands maîtres de la gravure classique, le Professore Bruscaglia. Nantie de ce solide bagage, elle arrête tout.“Trop de technique, pas assez de vécu et pas grand-chose à dire”, expliquera-t-elle plus tard.Elle sera donc serveuse, vendeuse, styliste et finalement, pendant près de 10 ans, mannequin.Curieusement, ce sont ses longs séjours professionnels au Japon qui la ramèneront à la gravure.Le Japon, les estampes, les papiers, davantage de choses à dire et enfin, un jour, des choses à montrer.

Ce fut en tous cas la conviction de Michel Vokaer lorsqu’il découvrit l’univers si particulier de Bénédicte.Plus confiante en lui qu’en elle – Sonia Delaunay ou Raoul Ubac l’avaient tout de même précédés à la Galerie Vokaer - elle y exposa régulièrement jusqu’au décès du truculent galeriste. Il y eut d’autres galeries, d’autres expos à Bruxelles ou ailleurs, des succès francs ou relatifs, mais aussi l’envie grandissante de sortir de son atelier, tant pour échapper à la solitude que pour partager ce qu’elle y avait appris.

C’est donc assez naturellement que Bénédicte van Caloen devint une art thérapeute passionnée.
A l’art comme à tous ceux qui furent si généreux, elle a choisi de rendre un peu.

E.H